La
Boîte à Livres
19
rue Nationale 37000 Tours
02
47 05 70 39
Créée après guerre en 46 par Andrée Vanson près de la gare
de Tours dans un baraquement de fortune qui ressemble à une boîte, cette
librairie trouve alors tout naturellement son nom : « la boîte à
livres ». Marceline Langlois Berthelot prend la direction de la librairie
en 1985. Elle est épaulée à partir de 1992 par son mari le comédien et metteur
en scène Joël Hafkin, chargé plus particulièrement de la communication et des
rencontres. Ils vont ensemble faire rayonner leur passion commune pour les mots
et offrir un très vaste espace à leur librairie. Auparavant installée rue des Halles, en 1998, La
boîte à livres déménage à son adresse actuelle, 19 rue Nationale avec pour seul
crédo : « faire le bonheur des lecteurs ». Dans ses mille mètre
carrés répartis sur trois niveaux, l’équipe volontairement très étoffée de trente
personnes dont 17 libraires spécialisés, offre une réelle qualité d’écoute et
d’échange. Ici le monde du livre est avant tout vivant. Au premier étage, se
trouve un ravissant salon de thé–galerie qui s’appelle « L’escale »
et qui porte bien son nom. Depuis la disparition de son épouse en 2008, Joël
Hafkin a pris seul en main la destinée de la librairie, mais toujours dans
l’esprit qui les animait tous les deux. Venu du monde du théâtre, il mesure
l’importance de la parole, du lien, des échanges. Ainsi continue-t-il sans
relâche à mettre l’accent sur la qualité des rencontres avec les auteurs. Il en
organise pas moins de deux à trois par semaines. En l’écoutant, vibrer d’une telle
passion et aussi attaché à sa jolie « boîte », on ne peut s’empêcher de penser qu’il est un
libraire qui ne fera jamais assez de place aux lecteurs et aux livres.
Quel est le
livre le plus emblématique de la librairie que vous défendez depuis toujours
avec ferveur ?
« Noces » d’Albert Camus qui m’accompagne depuis
longtemps. Un recueil autobiographique sur la vie, la mort, l’absence,
l’illusion, la nature. Je le lis et le relis inlassablement tant il donne du
courage. Ce texte me tient à cœur pour deux autres raisons. Je l’ai tant aimé
que je l’ai joué au théâtre, seul en scène.
Une brève de
librairie
Il y a deux ans, en pleins travaux du tramway, il y avait
des tranchées devant la librairie et on avait moins de monde. J’ai alors proposé
que nous organisions une grande fête où les gens viendraient avec quelque chose
à déguster et un livre qui leur tient à cœur. Tout le monde a joué le jeu. Ça a
créé un très bel échange autour de lectures parfois anciennes et un beau
souvenir pour tous.
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