La
Dame Blanche
35 grande rue
56290 Port-Louis
02 97 82 45 11
Ancienne solderie de livres et salon de thé, « La Dame
Blanche » vient tout juste d’être reprise en juillet dernier par Dominique
Guillopé qui l’a transformée en librairie généraliste, tout en élargissant
l’activité de restauration sucrée à une carte salée.
Après dix ans dans le secteur de la programmation de
spectacles, elle a souhaité se reconvertir dans le métier de libraire. Suite à
une année de formation, elle s’est installée dans le Morbihan à Port-Louis,
séduite par cette vieille bâtisse du XVIIem avec sa grande cheminée en pierre
et son jardin clos orienté plein sud. Un charme inouï au cœur de la ville, à
seulement deux pas de la plage. Pour sa première rentrée littéraire, c’est avec
beaucoup de chaleur qu’elle nous fait part des livres qui l’ont enthousiasmée.
Quel est le livre
qui vous tient depuis toujours à cœur et que vous défendez avec ferveur ?
Il y en a plusieurs qui
me viennent à l’esprit comme par exemple « le sourire étrusque » ou
« Le baron perché ». Mais vraiment celui que j’aime le plus, qui pour
moi est un roman culte, c’est « le jour des corneilles » (Libretto) de l’auteur québécois Jean-François
Beauchemin. C’est un ovni littéraire total, l’histoire d’un enfant sauvage et de
son père halluciné vivant tous deux au cœur d’une forêt. Un livre très imagé,
on est pris dedans pour ne plus le lâcher, on ne peut que l’aimer.
Une brève de
librairie :
Comme je viens tout juste d’ouvrir, je n’en ai pas encore beaucoup. Mais j’en ai
tout de même deux, assez amusantes.
Quand «La dame blanche» était une solderie, vous imaginez
toutes les piles de livres d’occasion qui s’accumulaient. J’ai tout réorganisé
pour proposer une offre sélective de livres neufs, bien rangés, bien mis en
valeur. Et là certains clients désorientés n’ayant pas saisi le
changement, de me dire « Mais y a
plus de livres ! ».
La deuxième, c’est que le nom de la librairie trouvé par mes
prédécesseurs est un hommage à Emily Dickinson et à l’ouvrage du même nom que
Christian Bobin lui a consacré dans la collection « L’un et l’autre» chez
Gallimard. Mais pour beaucoup, c’est aussi celui d’une auto-stoppeuse fantôme
que l’on peut croiser sur les routes. Un jour de marché, une femme m’a apporté
de l’encens en m’expliquant qu’il y avait entre les pierres de la librairie une
âme tourmentée prisonnière et qu’il fallait à tout prix purifier les lieux. Cette
réaction est sans doute liée à ce nom et n’oublions pas surtout que nous sommes
dans un pays de légendes.
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