mercredi 2 décembre 2015

Une librairie-écrin, tout simplement majestueuse





Librairie Le Failler
8-14 Rue Saint-Georges, 35000 Rennes
02 99 87 87 87

Dans le centre de la capitale Bretonne, dans la rue Saint-Georges qui part de la célèbre place du Parlement, on ne peut que remarquer cette somptueuse bâtisse du XVIem siècle à colombages rouges. On pousse la porte et l’on découvre un espace raffiné avec de belles bibliothèques de bois sombre. Dans le grand escalier, sur les murs rouges, on découvre des citations sur la lecture. Ces mots  sont  ceux de Simone de Beauvoir, Michel Houellebecq, Monstesquieu,  James Joyce… Nul doute que l’on est dans une librairie qui a du goût. Un bon goût littéraire. Reprise en 2010 par Dominique Fredj et Valérie Hanich, cette librairie créée en 1925 a gardé le nom du précédent propriétaire : Jacques Le Failler. Ce couple de libraires passionnés  est animé d’une volonté à faire vivre et rayonner leur librairie hors les murs.  Ainsi sans relâche, Le Failler participe aux évènements universitaires, caritatifs ou culturels de la ville, comme au Théâtre national de Rennes avec un corner de livres ouvert lors des spectacles. La librairie organise ou participe à environ 400 évènements par an. Pas moins. C’est Véronique Marchand en charge du pôle littérature qui nous accueille pour nous faire part de ses coups de cœur.

Quel est le roman que vous défendez depuis toujours avec ferveur et qui vous tient particulièrement à cœur ?
« Corps et âme » de Frank Conroy (Folio). L’histoire d’un enfant prodige, délaissé par sa mère, qui découvre des partitions ainsi qu’un petit piano désaccordé. Il va apprendre lui-même la musique et devenir un virtuose jusqu’à jouer à Carnagie Hall. Je ne connais pas de lecteur qui n’ait pas aimé ce roman. On ne se lasse pas de le relire. Cela ferait un très beau film.

Une brève de librairie :
Un jour, un jeune homme m’a demandé un livre de photos de Jésus… d’époque. Je lui ai répondu qu’à part le Saint-Suaire, je n’en connaissais pas.
Plus sérieusement, j’ai le souvenir d’une jeune fille qui voulait acheter une grosse quantité de livres de poche pour qu’une fois empilés, ils fassent une hauteur très précise d’un mètre soixante-deux. Ce n’était pas comme certains qui remplissent des bibliothèques au mètre pour ne jamais lire les livres qu’ils achètent. Ce mètre soixante deux correspondait exactement à la taille de son grand-père qu’elle souhaitait remercier, en lui offrant tous ces poches, de l’avoir aidée à grandir en lui ayant fait aimer la lecture quand elle était enfant. 


Nota Bene : Avant de quitter la librairie, une des citations du grand escalier rouge à méditer :
« Je n’ai jamais eu de chagrin qu’une heure de lecture n’ait dissipé » Montesquieu. 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire